À quoi ressemblent vos symptômes d’endométriose ? Au départ, j’avais de plus en plus mal au dos. Le matin, je n’arrivais plus à me pencher tellement les douleurs étaient présentes. Mon conjoint attachait mes souliers, moi, qui m’entraînais 4-5 fois par semaine quelques temps auparavant. Plus les jours passaient, pire la douleur était. J’avais également de plus en plus souvent des douleurs lors des relations sexuelles avec mon conjoint. Nous devions tout arrêter tellement c’était une douleur vive qui apparaissait. Mes douleurs irradiaient jusque dans la jambe. À un moment donné, je marchais avec une canne tellement c’était douloureux.
Comment a été votre parcours vers un diagnostic d’endométriose ? En 2017, on avait remarqué un kyste ovarien. Ensuite, j’avais commencé à avoir des menstruations aux 2 semaines incluant une soirée dépressive la veille des menstruations. À ce moment-là (février 2019), le gynécologue retire le stérilet, mais ne fait aucun examen. Je commence la prise de l’anneau vaginale. Le calvaire allait commencer. Les douleurs au dos, la difficulté à marcher, les douleurs lors des relations sexuelles, l’incapacité d’être bien assise-couchée-debout… J’en étais venue à avoir un pad chauffant au travail et un à la maison. À ce moment-là, mon médecin de famille pense que j’ai un problème de dos. On m’envoie voir un physio et une ostéopathe. La physio ne sait pas trop quoi faire et l’ostéopathe décèle de plus en plus que les douleurs sont situées près de l’utérus. (Nous sommes rendus en mai 2019). Toutefois, le médecin de famille me répond que nous ne pouvons pas nous fier aux ostéopathes. On m’envoie faire un IRM, un scan, mais toujours rien. Je prends de plus en plus de médicaments, car mes jambes s’engourdissent et je deviens énormément constipée ! (Moi qui avais reçu un diagnostic de colon irritable en 2016 composé de diarrhées récurrentes). J’arrête tout moyen contraceptif, mais les douleurs continuent d’empirer. Quand je revois mon médecin de famille en juillet 2019, je parle des douleurs qui ont augmenté depuis l’arrêt de l’anneau vaginal et des douleurs lors des relations sexuelles. C’est à ce moment qu’elle m’envoie voir un nouveau gynécologue. À la fin août 2019, ce nouveau gynécologue réfute immédiatement l’hypothèse de l’endométriose. Il ne comprend pas ce que je fais là en lui parlant de mes douleurs aux hanches et à la jambe. J’expose l’hypothèse de l’ostéopathe, mais il est insulté que je lui parle d’une médecine non reconnue. Il me fait un examen gynécologique. Il remarque des tensions et me dit que si je le souhaite, je pourrais me faire opérer, mais que c’est mon choix et qu’il n’en voit pas l’obligation. Il n’est pas du tout certain qu’il y aura quelque chose. Je choisis l’opération. Le calvaire des douleurs continuent jusqu’en novembre 2019, où j’ai subi une laparoscopie. On y a décelé une endométriose de stade 4 avec un endométriome de 2,7 cm et plusieurs foyers d’endométriose au niveau du système digestif. On y trouve également différentes adhérences. Depuis le 8 novembre 2019, on me croit ! Mes douleurs sont réelles.
Quelle a été votre expérience avec les traitements pour l’endométriose ? Actuellement, comme je désire avoir des enfants, je n’ai aucun traitement… Toutefois, comme la prise d’hormones en vue des inséminations artificielles fit augmenter la maladie de façon douloureuse, désastreuse, la prise de la pilule en continue fut effectuée depuis 2 mois et pour encore 2-3 mois afin de donner une pause à mon corps.