À quoi ressemblent vos symptômes d’endométriose ? Les douleurs et les symptômes si intense et si invalidants: Au point de devoir garder en permanence un sac chauffant électrique au bureau. Au point d’avoir de la difficulté à marcher. Au point où une seule sortie ou une seule tâche peut m’épuiser pour le reste de la journée. Au point d’être fatiguée constamment. Au point que lorsque j’arrivais de travailler (17 h) , je me couchais pour la nuit, car j’étais tout simplement épuisée. Au point d’avoir si mal que j’en vomissais. Au point que je pleurais en allant à la selle en raison de la douleur. Au point que je pleurais en urinant en raison de la douleur. Au point d’avoir des gaz tellement douloureux que j’avais l’impression d’accoucher. Au point de devoir changer les tampons aux heures en raison du flux. Au point de remplir en quelques heures ma diva cup (15 ml) au point du débordement, et ce, à plusieurs reprises tant à la maison qu’au travail. Au point de faire des chutes de pression en raison de la douleur trop intense. Au point de ne plus vouloir sortir. Au point d’avoir mal après les relations sexuelles. Au point d’être ballonnée à ne plus supporter la pression de mon soutien-gorge sur mon estomac. Au point que les anti-inflammatoires ne faisaient plus effet. Au point d’être tellement ballonnée que j’avais l’impression d’être enceinte. Au point d’épuiser ma banque de maladies et de vacances en raison de mes absences répétées. Au point d’être dépressive malgré les antidépresseurs que je prenais déjà. Au point de rentrer travailler malgré que j’étais plié en deux et que j’avais de la difficulté à marcher, car je n’avais pas les moyens de m’absenter plusieurs jours à mes frais et par peur de me faire mettre dehors. Au point de changer d’emploi afin d’améliorer mes conditions travail afin d’avoir un peu plus de souplesse. Au point de devoir être en arrêt de travail. Au point de porter des protèges-dessous tous les jours, en raison des pertes brunâtres quotidiennes. Au point de ne plus avoir de plaisir à manger, en raison des ballonnements, des gaz et des inconforts liées au syndrome du colon irritable qui est régulièrement interrelié avec l’endométriose. Au point d’avoir d’avoir de la difficulté à rester assise et debout pour de longues périodes en raison de la douleur au dos et aux hanches. Au point d’avoir de la difficulté à m’exprimer et d’avoir des trous de mémoire intenses en raison du brain fog.
Comment a été votre parcours vers un diagnostic d’endométriose ? À quel moment ou à quel point le sujet des menstruations revient dans nos discussions avec nos amies, ou nos proches ? Pour ma part, j’en avais jamais parlé, car j’ai toujours cru que j’avais des règles normales… que mes douleurs étais normales. Qu’il était normal d’avoir mal quand j’allais à la selle lorsque j’étais menstruée ou même qu’il était normal d’avoir mal lorsque j’allais uriner et que je portais un tampon ou même qu’il était normal d’avoir mal aux jambes comme si j’avais travaillé debout toute la journée, qu’il était normal d’être plusieurs jours K.O. en raison des menstruations, alors que c’était tout le contraire. Les nombreux symptômes et les douleurs que je ressentais, malgré la prise de la pilule contraceptive, et ce, de la période d’ovulation jusqu’à la fin de mon cycle, n’étaient vraiment pas normales. Les douleurs et les symptômes sont devenus de plus en plus invalidants au cours des 5 dernières années. C’est grâce à mes amies et anciennes collègues de travail que j’ai finalement décidé en 2019 de parler de ces douleurs et de ces symptômes à mon médecin de famille. Malgré tout, je suis chanceuse d’avoir une médecin de famille qui a m’a cru et ayant un fort penchant pour la santé féminine. Car en seulement quelques semaines j’étais vue en gynécologie puis la batterie de tests commença : – Une première échographie en avril 2019, s’en est suivi d’un IRM en septembre 2019 et d’une prise de sang pour le marqueur CA 125 en novembre 2019 ainsi qu’en décembre 2019. – S’en suit d’une seconde échographie en janvier 2020, d’une 3e et d’une 4e prise de sang pour le marqueur 125. Ma gynécologue traitant consulte une de ces collègues et conviennent de demander une révision du rapport de l’IRM que j’ai passé en septembre 2019 par une radiologiste spécialisée dans la région pelvienne et de l’abdomen. Sans m’informer des résultats du nouveau rapport ma gynécologue traitante me réfère à sa collègue qui se spécialise dans les cas d’endométriose. Ce n’est qu’en mai 2020 que je rencontre pour la première fois ma nouvelle gynécologue et que j’ai le résultat du rapport révisé. J’apprends ainsi que j’ai un utérus fibromateux, que j’ai 2 kystes d’endométriose à l’ovaire gauche et que je souffre d’endométriose stade 4. Ainsi, il m’aura fallu seulement un an pour obtenir mon diagnostic d’endométriose.